lundi 22 juillet 2024

22 juillet 2024 : un peu de cinéma

 

      Nous ne supportons plus la durée. Nous ne savons plus féconder l’ennui.

    (Paul Valéry, Le bilan de l’intelligence, Allia, 2023) 

 

            Depuis deux mois, j'attendais l'été avec impatience. Il est enfin arrivé. Et j'en profite à plein depuis quelques jours : lever à 6 h pour profiter du vélo à la fraîche et avoir de longues matinées. Et très souvent l'après-midi, une ou deux séances au cinéma. Voici quelques notes sur des films récemment vus.

 


            Le moine et le fusil : ce film qui nous vient du Bhoutan (pays du BNB, Bonheur National Brut, ça a une autre gueule que notre PIB !) est non seulement beau par ses paysages, mais aussi par ses habitants, confrontés à un changement de régime politique ! Le roi abdique en faveur de la démocratie. Pour la première fois, on doit voter, et il faut apprendre. Ce n'est pas si simple ! Des fonctionnaires zélés vont donc venir en aide aux Bhoutanais. Et que viennent faire un moine, un fusil et un Américain qui convoite ledit fusil ? Vous le saurez en allant vois ce film beau, sensible, hilarant par moments et terriblement humain. Et ça fait du bien !!! Ma meilleure nouveauté de l'année.


            El profesor, un film argentin qui conte les luttes de pouvoir au sein d'une faculté de philosophie, après la mort inopinée du titulaire de la chaire. Son assistant, Marcello, est un formidable pédagogue (il faut le voir parler du Contrat social de Rousseau à ses étudiants !), mais timide et introverti, et il n'est pas choisi pour hériter de la chaire. Dialogues étincelants, acteurs épatants. Je le reverrai bien avec plaisir.


            Pourquoi tu souris ?, avec le trio Emmanuelle Devos (en bénévole humanitaire impénitente), Jean-Pascal Zadi (en prétendu sans-papiers perpétuellement souriant) et Raphaël Quenard (SDF inénarrable en allergique au travail), est une comédie humaine. Les deux Pieds nickelés, pris en charge par la bonne samaritaine, essaient d'inventer des plans foireux pour s'en sortir. Ils vont croiser le chemin de la vieille dans indigne que joue Judith Magre (97 ans). Un régal, j'en pleurais de rire.    

                                    

          Une formidable reprise : Les 7 samouraïs, un pur régal que ce grand classique du cinéma. Je ne m'en lasse pas, et le revoir sur grand écran me rend chaque fois heureux. La copie est superbement restaurée. C'est un des dix films que je vais revoir systématiquement à chaque ressortie !

             Et en août, j'aurai droit à une rétrospective Pagnol (dont l'inédit pour moi Jofroi) et à plusieurs Visconti, de quoi me réjouir avant mon départ pour Venise le 29 août...

 

 

 

 

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