Celui qui ne supporte aucune épreuve ne peut rien apprendre à celui qui en supporte.
(Léon Tolstoï, Lettre à Gontcharenko, réfractaire, 19 janvier 1905)
Jojo, c’est mon beau-frère. Celui qui a épousé ma sœur, comme disait Fernand Raynaud. En fait, il s’appelle Josué, mais je le surnomme Jojo en mon for intérieur. Ne le lui répétez pas, il n’apprécierait peut-être pas !
Jojo, non seulement il est beau et fraternel, mais de plus, il est inventif. Au contraire de moi qui suis toujours en manque d’ingéniosité, il a toujours une solution technique à proposer pour remédier à tous les inconvénients de la vie quotidienne.
C’est ainsi qu’il y a quelques années, lorsque nous étions ensemble en Espagne – 2003, année de la canicule, mais canicule qui ne devait guère là-bas différer beaucoup des autres années – comme nous faisions des randonnées en montagne, il avait l’habitude de s’arrêter à chaque fontaine, ruisseau, point d’eau, de mouiller sa tête et de tremper complètement sa casquette. Celle-ci bien imbibée, il repartait d’un air gaillard à l’assaut des cimes, rafraîchi par cette manne bienvenue qui durait bien le temps qui séparait deux haltes humides. Et nous avions pris l’habitude d’en faire autant.
Eh bien, cette année, où juin finit très chaud, et juillet débute idem, j’applique résolument dans tous mes déplacements la « méthode à Jojo » (à faire breveter ?). Avant de sortir, je me mets la tête sous l’eau et y plonge ma casquette. Une fois arrivé quelque part (mes déplacements sont essentiellement urbains en ce moment), je me débrouille pour trouver un lieu adéquat pour au moins ré-humidifier mon couvre-chef : ce peut être les toilettes de la Médiathèque ou de la galerie des Cordeliers quand je suis au centre ville, voire celles du Temple, où j’ai repris mon service d’agent de surface bénévole cette semaine, après plusieurs mois d’interruption. Ou bien, comme l’autre soir, en sortant du cinéma – diantre, il faisait encore plus de 30° à 20 h ! – sous le jet d’eau de la Place de la Mairie.
Je ne saurais trop conseiller aux personnes âgées qui souffrent de la chaleur de ne pas perdre de temps à téléphoner aux services indiqués sur les brochures officielles, mais tout simplement d’ouvrir leur robinet et de passer leur tête sous l’eau ! Et de boire. Bref, d’appliquer la « méthode à Jojo » !
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